Entretien avec François Rivard, Président, et Yacine Ouadahi, Directeur Général
Quel bilan tirez-vous de 2018 ?
FR – Nous n’avons pas encore le bilan définitif, mais nous devrions constater notre meilleur chiffre d’affaires, légèrement inférieur à 4 millions d’euros. Nous sommes en progression sur le plan quantitatif, mais aussi sur le plan qualitatif. Les missions remportées au deuxième semestre 2018 indiquent une montée en gamme de nos prestations. Il s’agit à chaque fois de forfaits faisant intervenir des équipes de 6 à 8 personnes, avec un management de projet conforme à nos principes, basé sur l’agilité.
YO – Sur l’API, nous avons acquis de solides références dans le domaine bancaire, et développé une expertise pointue de l’Open Banking et de la réglementation Européenne DSP2. L’APIsation est enfin perçue comme un élément clé de la transformation digitale des entreprises, et non plus comme un sujet purement technique. En outre, nous avons continué à diversifier les plates-formes logicielles sur lesquelles nous intervenons (avec IBM API Connect et Kong, deux éditeurs dont nous sommes désormais partenaires) et, d’une manière générale, l’excellence technique a toujours une place prépondérante dans notre stratégie d’entreprise. Nous avons aussi diversifié nos clients tout en maintenant notre présence chez les clients existants. 2018 est une année charnière qui nous permet d’aborder 2019 avec confiance et sérénité.
Merci pour la transition : comment se présente 2019 ?
FR – Le contexte est incroyablement dynamique. Nous sommes en départ lancé. Nous avons 16 recrutements en cours, à Paris et à Hong-Kong. Nous avons responsabilisé de jeunes managers qui s’acquittent de l’ensemble de leur tâche avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir. En interne, l’aspect communautaire prime et l’intelligence collective est à l’honneur. Les processus RH sont bien en place même si nous pouvons toujours progresser. Le carnet de commandes est plein, ce qui nous laisse la possibilité de travailler à des sujets de développement, comme la consolidation de l’agence de Hong-Kong ou la prospection à Singapour pour UpRooM, notre solution de travail collaboratif basée sur Hololens.
YO – La Data reste un sujet que nous traitons, mais peut-être davantage à Hong-Kong qu’à Paris aujourd’hui. En tout cas, nous cherchons en France un leader sur ces sujets, pour structurer notre vision et piloter l’activité. Leader que nous avons presque trouvé sur une autre activité que nous avons débutée en 2018 : la cybersécurité.
Enfin, avec Digital Future, nous allons expérimenter une autre façon de faire du conseil, qui passe par la combinaison de techniques de management de l’innovation avec de l’expertise technologique sur la Réalité Étendue, l’Intelligence Artificielle, la Blockchain et l’Internet des Objets. Nous ferons prochainement une communication dédiée à ce sujet.
Du côté des offres, quels sont vos choix ?
FR – La conduite du changement, définitivement. Elle s’est considérablement renouvelée autour du Lean Change Management, auquel nous croyons fermement et qui fait ses preuves chez nos clients. Elle comporte une notion d’expérimentation qui permet de tester des bribes de changement à petite échelle et de voir comment l’organisation réagit avant de les généraliser. C’est extrêmement puissant. La France découvre le pouvoir du Change Management à l’ère du Digital : fini le darwinisme managérial.
YO – La place de la technologie est cruciale. L’architecture, l’intégration et l’API Management restent des éléments clé, pour lesquels nous avons des collaborateurs parmi les plus expérimentés et reconnus du pays. 2018 nous a permis de constituer une équipe très pointue sur les sujets du Cloud et des DevOps avec 4 consultants certifiés AWS, capable d’adresser les nouveaux paradigmes du Cloud tels que le Serverless ou les applications Cloud Native. Un ouvrage sur les API devrait d’ailleurs voir le jour en fin d’année et couvrir notamment la place des DevOps, du Cloud et de l’Architecture d’Entreprise. L’Architecture d’Entreprise (AE) prend sa place dans nos offres grâce au framework DOME, mis au point par notre partenaire Arqitek, qui en fournit une nouvelle grille de lecture adaptée au Digital et à l’Agilité.
FR – Nous croyons toujours à l’agilité, mais comme un moyen et pas comme une fin : moyen de transformer les organisations, d’être plus performant, de retrouver le goût du travail. Redonner du sens, je n’y crois plus, je ne sais même pas ce que ça veut dire. L’entreprise ne peut pas se substituer aux motivations individuelles ni au fait que le travail, c’est une partie de la vie, mais pas toute la vie. En revanche, l’entreprise doit proposer un projet suffisamment fort pour que chacun y trouve sa place et ait le sentiment d’y contribuer quelle que soit celle-ci.
Et justement, quel est votre projet ?
FR/YO – Nous vous renverrions bien vers cette exceptionnelle chronique de Guillaume Meurice pour illustrer tout ce qu’il ne faut pas faire et à quoi nous ne croyons pas. Aligner des termes tendances en pensant donner du relief à un projet inexistant, ce n’est pas vraiment l’ambiance de la maison.
Notre stratégie est d’accompagner les transformations culturelles et technologiques de nos clients, certes, mais ça c’est notre stratégie. Notre projet, lui, est de fournir aux gens qui nous rejoignent les moyens d’effectuer un travail où ils peuvent s’accomplir, s’épanouir, se responsabiliser, dans une entreprise dont ils peuvent être fiers, parce qu’elle embrasse des valeurs éthiques et sociétales qui assurent une réponse aux enjeux de notre époque : luttes contre toutes les discriminations, protection de l’environnement, promotion de la créativité et de la culture. Pour cette raison, nous mettons au point une charte d’éthique des sociétés de conseil que nous partagerons avec un réseau de cabinets proche de nos valeurs et de notre vision du métier.
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