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L’ADEME, l’Agence de la Transition Écologique, nous apprend que le concept d’écoconception  a émergé en 2002 au niveau international lors de la parution d’une belle norme au doux nom d’ISO/TR 14062, dans laquelle il était écrit qu’elle avait pour objectif d’intégrer des aspects environnementaux dans la conception et le développement de produits.

Nous y voilà, les fondements étaient posés !

Mais donnons un peu de contexte historique avant de parler d’écoconception : en 2002, la bulle internet était juste derrière nous, et Amazon devenait pour la première fois de sa courte histoire enfin rentable, en dépassant le milliard de dollars de vente sur sa plateforme e-commerce mondiale.

Aujourd’hui, 20 ans plus tard, le chiffre d’affaire d’Amazon s’établit à plus de 110 milliards de dollars et les énormes bénéfices qui en découlent ne sont plus uniquement liés à cette plateforme e-commerce mais à son Cloud, AWS, qui occupe plus de la moitié de ce chiffre.

Bien sûr, les petits copains du Cloud comme Microsoft Azure, Google Cloud Platform, IBM Cloud, ne sont pas en reste, avec les Cloud chinois comme Alibaba, Baidun ou encore Tencent qui montent en flèche.

Gartner estime qu’en 2022, le Cloud public pèsera pour 400 milliards de dollars, et si on tient compte de l’intégralité du Cloud, on atteindra les 1000 milliards de dollars.

Tableau nous indiquant le marché actuel et prévisionnel du Cloud Public
Source : Gartner, Worldwide Public Cloud Services End-User Spending Forecast (Millions of U.S. Dollars)

S’il était encore nécessaire de poser tous ces chiffres pour comprendre l’ampleur qu’a pris le Web en 20 ans, à la fois dans notre vie personnelle comme dans notre vie professionnelle, cela ne suffirait pas à décrire la frénésie de consommation numérique mondiale.

Cette frénésie n’est pas que celle du monde, des autres, elle est aussi la nôtre : vous comme moi, là où nous avions un ordinateur il y a 20 ans, nous avons aujourd’hui à notre domicile un ou plusieurs laptops, des tablettes, des téléphones mobiles, et parfois des objets connectés de toute sorte dont le nombre ne cesse d’augmenter : un téléviseur, une sonnette de portail, une prise électrique, des ampoules ou encore un baby phone.

Graphique indiquant le nombre d'appareils connectés dans le monde de 2015 à 2025.
Source : Statista, Internet des objets (IoT) : nombre d'appareils connectés dans le monde de 2015 à 2025 (en milliards)

La Covid-19 étant aussi passé par là, le télétravail a pris une place de plus en plus importante dans notre vie, et nous avons dû parfois nous équiper pour cela, en achetant une imprimante ou encore un deuxième écran, pour ne pas perdre nos yeux en plus de notre vie sociale.

Le baromètre du numérique publié sur le site du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance nous indique que :

● Rien qu’en France, plus de 8 personnes sur 10 (84%) ont un smartphone : c’est +7% en une année

 

● Plus d’une personne sur 2 est équipée d’une tablette (56%) : c’est +14% en une année

Le multi-équipement en terminaux permettant d’accéder à Internet concerne 73% des Français (+5% pour 3 équipements)

Le numérique nous est devenu tout bonnement indispensable : nous, comme particuliers, avec à la fois nos achats d’équipements numériques, et la consommation que nous en faisons, mais aussi nos entreprises, qui ont engagé une transformation digitale dans la course à l’efficacité concurrentielle.

Le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre

Cette consommation d’équipements et cette utilisation du numérique ont un impact devenu particulièrement évident sur notre planète, sur ses ressources et plus précisément sur l’empreinte carbone et la concentration en gaz à effet de serre.

Le numérique représente aujourd’hui :

 

● 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. En comparaison, c’est le double du transport aérien. Et ce chiffre va sans doute doubler d’ici à 2025 !

● 10% de la consommation électrique mondiale

Nous avions initialement tendance à penser que la digitalisation nous rendait plus « green », et que si nous lisons la presse en numérique, cela évite de couper des arbres ... Mais ce n’est pas aussi simple, et il est urgent que l’homo numericus se rende compte de sa consommation et de son impact environnemental inconsidéré et incontrôlé.

Je rappellerai très rapidement et pour schématiser que l’effet de serre est un phénomène naturel qui nous a toujours protégé en garantissant sur Terre des températures viables mais l’activité humaine, en les augmentant fortement, dérègle de plus en plus le climat et les effets catastrophiques risquent de s’accélérer, frappant à notre porte pour nous ouvrir les yeux, si nous détournions encore le regard.

Et si vous pensez que le dérèglement climatique va juste nous permettre d’enlever nos pulls pour rester en t-shirts à siroter des cocktails, je vous invite à regarder cette courte vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=G4H1N_yXBiA

Nous savons maintenant que de nombreux facteurs contribuent à augmenter les gaz à effet de serre, mais intéressons-nous aux facteurs liés au numérique.

Pour comprendre l’impact du numérique sur l’environnement, il faut retenir qu’on identifie 3 sources principales de pollutions numériques selon l’ADEME :

1. Les terminaux numériques

De leur chaine de fabrication, qui consomme une grosse quantité d’énergie fossile, en passant par l’assemblage qui se passe bien évidemment à l’autre bout du monde, et lors de leur transport jusqu’aux lieux de vente : l’impact carbone des équipements numériques est énorme. A eux seuls, ils représentent 47% des gaz à effet de serre.

2. Internet

Le maillage nécessaire à une connexion internet passe par de multiples réseaux câblés, et une bonne partie est sous-marine, tapissant le fond des mers sur des centaines, voire des milliers de kilomètres. La mise en place de ces câbles mais aussi la maintenance des réseaux, consomment une énergie importante. Les infrastructures réseau, représentent 28% des émissions de gaz à effet de serre de la consommation numérique.

3. Les Data Centers

Toutes nos données, personnelles comme professionnelles, passent par des Data Centers : nos documents, nos emails, nos photos et nos vidéos. Et ils ont besoin de beaucoup d’électricité pour faire fonctionner des centaines de serveurs et les climatisations qui vont avec. Et cette électricité est en très grande majorité produite par des centrales à charbon (si on exclut la France dont l’électricité provient avant tout du nucléaire). Les Data Centers représentent 25% des émissions de gaz à effet de serre issus du numérique.

Une fois ces chiffres sous nos yeux, il nous faut tous agir, et notre éco-responsabilité à tous, nous les acteurs du numérique, commence par faire converger transformation digitale et transition écologique.

Agir, c'est intégrer le numérique responsable dans notre quotidien professionnel

Je ne vais pas entrer ici dans une explication du bilan carbone, ou des bilans GES que doivent réaliser les entreprises, mais pour identifier les leviers d’actions, comme toujours, il vous faudra mesurer votre empreinte carbone.

Mais d’ores et déjà, vous pouvez et devez orienter vos projets digitaux vers la sobriété numérique : cela ne signifie pas en faire moins, mais faire autant ou mieux, avec moins.

Intégrez systématiquement l'écoconception dans vos projets pour vous approcher au mieux de la sobriété numérique

Concrètement, pour limiter votre empreinte environnementale pour la création d’un site internet et/ou d’une application mobile, il faut viser des actions sur les leviers suivants :

Les terminaux eux-mêmes : les ordinateurs de vos utilisateurs, les smartphones de vos mobinautes

● Leur durée de vie, que ce soit pour les équipements clients ou pour les serveurs qui hébergeront votre site

La durée de visite de vos utilisateurs

Le type de connexion internet nécessaire

Ces 4 leviers sont à prendre en compte dans votre écoconception pour agir sur les 3 facteurs de pollutions numériques identifiés précédemment.

Dans l’écoconception numérique, comme pour toute écoconception d’un produit ou d’un service, il faut intervenir sur l’ensemble des étapes du cycle de vie.

Les 4 leviers sont donc à prendre en compte sur le cycle de vie du site ou de l’application, que ce soit en agile ou en cycle en V.

Et là, la loi de Pareto nous éclaire une nouvelle fois pour discerner l’essentiel de l’accessoire : il est nécessaire d’optimiser ce qui aura le plus d’impact.

L'amont

80% des gains en réduction d’impacts environnementaux que nous pouvons obtenir ont lieu ici, avant la phase de réalisation. Il vous faudra donc vous attarder particulièrement sur l’ensemble de la conception de votre applicatif : du besoin métier aux templates graphiques.

« Le design est une méthodologie de résolution de problèmes qui permet de piloter l’innovation, développer la réussite des entreprises, menant à améliorer notre qualité de vie »


Définition du Word Design Organisation

Quelques pistes méthodologiques pour l'écoconception :

Soyez User Centric. 70% des fonctionnalités ne sont pas, ou peu, utilisées : faites le ménage et conservez les fonctionnalités essentielles à l’utilisateur.

Pensez Green UX : optimiser au maximum les parcours utilisateurs afin de réduire le nombre d’écrans, et les temps de parcours inutiles des internautes.

Keep It Simple & Stupid : moins votre site sera complexe, moins il rejettera de CO2

Mobile First : designer pour le mobile oblige à optimiser l’efficacité des interfaces

Innover : l’ensemble des intervenants des phases de conception doivent tenir compte des contraintes techniques ; ils ne doivent pas concevoir un dispositif qui sera couteux en ressources machines, ou en échanges client-serveur. Des contraintes naissent l’innovation.

Factorisez : ne refaites pas ce qui a déjà été fait par d’autres au sein de votre société. Mettez en place un Design System

Modularisez : utilisez une architecture modulaire, cela permettra de n’utiliser que les ressources utiles (micro-services, …)

● Accessibilité : un dispositif pensé accessible (RGAA) permettra d’optimiser l’expérience utilisateur, en simplifiant notamment la structure des données. Simplifier ici, c’est améliorer l’inclusivité

Le code

Même si ce n’est pas la phase sur laquelle on peut avoir un gain d’impact le plus important, ce n’est pas à négliger. L’optimisation du code permettra de réduire la consommation énergétique.

Quelques pistes :

Optimisez : développez des algorithmes optimisés

● Compressez : Utiliser la compression sur les échanges réseaux,

Déplacez : favoriser les traitements côté serveur pour éviter de faire transiter des quantités importantes de données non triées

Libérez : favoriser le libre en réutilisant des briques logicielles

● Analysez : utilisez des outils comme Sonarqube pour auditer votre code et vous pourrez mesurer sa maintenabilité, trouver le code inutilisé, repérer le code dupliqué, etc.

Inspectez les performances de vos pages web : utilisez les outils proposés vos navigateurs préférés. Firefox, Chrome ou Safari vous permettent d’inspecter finement le trafic réseau engendré par une page, le nombre de requêtes http ou le poids des images

Calculez directement vos émissions en installant l’extension de Green-IT (Chrome ou Firefox only) : vous obtiendrez directement un Ecoindex ou des estimations de Gaz à effet de serre

Gérez vos gestionnaires de versions en n’y stockant que l’utile (pas de binaires, de fichiers compilés, …)

L'aval

Toute la partie hébergement d’un projet digital peut avoir un impact conséquent sur l’environnement, sur le réchauffement climatique. Là aussi, nous pouvons avoir la main, et orienter nos choix vers plus de sobriété numérique.

Quelques pistes :

● Si vous en avez la possibilité, il faut bien sûr privilégier des hébergeurs labélisés en termes d’éco-responsabilité, qui s’engagent parfois à donner une deuxième vie à leurs serveurs permettant ainsi d’allonger leur durée de vie. « Code of Conduct », « Certificat d’Énergie Renouvelable »

● Si vous êtes dans le Cloud, sachez que Amazon ou Microsoft, vous propose des outils pour suivre et maitriser votre consommation. Azure propose ainsi un tableau de bord des impacts carbone, calculé sur une méthodologie en 3 scopes.

Favoriser la virtualisation pour limiter l’utilisation de serveurs physiques

Il existe encore de nombreuses pistes d’optimisation de vos dispositifs digitaux pour les rendre éco-responsables, mais la principale et la plus certaine est avant tout votre prise de conscience du réchauffement climatique et de l’impact croissant du Numérique sur celui-ci.

Ecoconception : pour aller plus loin 

● L’excellent livre « Ecoconception Web : les 115 bonnes pratiques » de Frédéric Bordage

L’ADEME, au contenu riche et didactique 

L’institut du Numérique Responsable

● L'initiative PlanetTech'Care 

● Le blog de Tristan Nitot, Standblog, où il y répertorie notamment sa série de podcasts Green IT intitulée "L'Octet Vert", pour laquelle le Directeur d'Astrakhan France a été interviewé.

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Si vous étiez sur Terre en 2021, il est peu probable que vous n’ayez pas entendu parler du « Métavers » (ou « Metaverse » en anglais). Entendu dans des émissions de radio, de télévision, dans des podcasts de divertissement, et lu sur les réseaux sociaux, des articles en ligne et même la presse écrite généraliste, le Métavers a fait une entrée remarquable en 2021. Il suscite la curiosité, l’engouement voire l’inquiétude. Mais si ce mot nous est peut-être devenu familier un an après son apparition, il est toujours difficile de comprendre et d’expliquer ce que c’est vraiment, au fond, le Métavers.

Historique du mot "métavers"

Généralement, c’est après la naissance d’un nouveau concept ou d’une invention que l’on choisit un nom pour la désigner. Mais le mot « Métavers », c’est un peu l’inverse, il faut enquêter. Qu’est-ce qu’il se cache derrière ? Essayons de remonter la piste sémantique et la genèse du mot, et nous aurons peut-être une réponse.

La piste nous ramène jusqu’en 1992. L’écrivain américain Neal Stephenson sort son troisième roman, un titre de science-fiction du nom de Snow Crash. Dans son récit, le mot désigne un univers virtuel alternatif où les personnages s’évadent du monde réel pour vivre des expériences surréelles. Ce mot-valise est une combinaison de « meta » (metá : « au-delà, après, autour » en grec ancien) et « -vers » (versum : « tourner » en grec ancien) comme dans « univers ». Un monde alternatif où les individus peuvent s’échapper du monde réel, cela rappelle certainement quelques grands hits de la science-fiction comme Ready Player One (film de Steven Spielberg sorti en 2018, adapté du roman Player One d'Ernest Cline paru en 2011), eXistenZ (film de David Cronenberg, 1999) et de nombreux autres. Dans Snow Crash, Neal Stephenson popularise un concept qui va devenir une référence pour d’autres auteurs mais aussi pour d’autres personnalités, notamment l’un des co-fondateurs de Google Earth, et l’un des co-créateurs d’Oculus.

Même si les projections sur ce mot peuvent varier, on peut retenir quelques notions clé : le métavers est un lieu virtuel, en trois dimensions, connecté en temps réel, où les utilisateurs sont représentés par des avatars. Cette définition simplifiée permet de rassembler les occurrences fictives et les initiatives réelles qui s’associent au « Métavers ».

La vision de Mark Zuckerberg

Pour que ce mot connu des initiés fasse surface presque trente ans après sa création, il lui aura fallu un coup de pouce bleu. En septembre 2021, Mark Zuckerberg annonce investir 50 millions de dollars US dans la création du « Métavers », via son entreprise Facebook. Cela représente près de 20% des revenus du groupe. Zuckerberg pense que le « Métavers » est  the next big thing, le futur en termes de technologie de communication après Internet. Et lorsque l’un des géants des GAFAM fait une annonce aussi sensationnelle, cela suscite l’intérêt. La machine à buzz est lancée, des grands acteurs du web rejoignent la marche et s’approprient à leur tour le mot qui valait 50 millions. Zuckerberg précise son projet et ses ambitions en octobre 2021, au moment de l’annonce de son changement d’identité : Facebook devient Meta. Si Zuckerberg croit en l’avenir du « Métavers », il espère en devenir la référence. Sa filiale Oculus VR, l’une des leaders du marché des casques de réalité virtuelle change aussi de visage pour devenir Meta Quest.

Zuckerberg avait déjà bien en vue le potentiel de la réalité virtuelle lorsqu’il rachète Oculus VR en 2014 pour deux milliards de dollars. Le marché du secteur de la VR et de l’AR (Réalité Augmentée) a atteint les 28 milliards de dollars en 2021, et il devrait connaitre l’une des plus fortes croissances de la décennie.

Meta a tout intérêt à investir dans le « Métavers » car ses revenus stagnent voire baissent, pour la première fois depuis la création de Facebook. Le jeudi 3 février, Facebook perd 200 milliards de dollars en bourse, une chute record pour Wall Street. Si son chiffre d’affaires a augmenté de 20 % au quatrième trimestre par rapport à 2020, son bénéfice a quant à lui baissé de 8%.Le réseau social connait aussi une baisse de son nombre d’utilisateurs : 4 millions d’utilisateurs en moins entre septembre et décembre 2021.

Ce déclin peut s’expliquer en partie par une forte concurrence, notamment TikTok qui séduit davantage les plus jeunes. Le réseau social chinois devient même un sérieux rival pour Meta, puisque sa société mère ByteDance rachète en 2021 Pico, le leader chinois de casques VR. Par ailleurs, la réglementation sur l’utilisation des données à caractère personnel freine le premier levier de revenu des plateformes Facebook et Instagram, à savoir les publicités ciblées. Depuis avril 2021, les applications iPhones doivent demander aux utilisateurs s’ils souhaitent voir leur activité tracée à des fins publicitaires. Les utilisateurs peuvent refuser ce traçage, et ce serait le cas de 70% d’entre eux. La réglementation anticoncurrentielle sur les GAFAM est renforcée en Europe par le Digital Markets Act et le Digital Services Act, ainsi que par l’American Innovation and Choice Online Act aux Etats-Unis.

« L’enjeu, pour Meta, est de tenter de maîtriser sa propre plate-forme pour ne plus dépendre d’Apple ou de Google », juge un ex-employé. Le « Métavers » semble être la terre vierge parfaite pour Meta afin d’y réinstaller son empire publicitaire. Zuckerberg saura-t-il attirer des millions d’utilisateurs dans son « univers Meta » et créer une audience comparable à ses autres plateformes ? Nous n’aurons probablement la réponse que dans quelques années.

L'avenir du Métavers

Ce n’est pas la première fois qu’un mot fait son apparition pour décrire ce qu’est le « Métavers », et ce ne sera pas le dernier. Après un pic d’intérêt en 2021, le mot est déjà en déclin depuis quelques semaines. Mais si le mot a des chances d’être abandonné, ce n’est pas pour autant que les idées, les technologies et les ambitions qui gravitent autour vont disparaitre avec lui, bien au contraire. L’effervescence autour du « Métavers » a permis d’accélérer des initiatives d’interopérabilité tel que le format de fichier 3D GLTF maintenu par le consortium ouvert Khronos. La mise en place de ces normes est une véritable avancée qui s’inscrira dans le temps, comme ont pu l’être les normes de l’Internet depuis leur création dans les années 1990. Ce qui est sûr, c’est que la construction d’un monde ouvert et partagé ne peut être envisagée qu’en collaboration avec tous les acteurs de l’Internet, la domination du Métavers par un seul acteur ne saurait aller bien loin.

Quant aux impacts environnementaux d’un tel projet, nous ne pouvons qu’émettre des réserves. Si on se réfère aux experts de l’Ademe et de the Shift Project, les avis sur le métavers sont assez pessimistes. La création d’équipements pour le métavers accentuerait la pollution liée à l’extraction et à la transformation de matériaux rares. En effet, les améliorations graphiques fréquentes de ce secteur en évolution pousseraient les utilisateurs à renouveler leurs équipements plus souvent. Enfin, Hugues Ferreboeuf de The Shift Project affirme que la possibilité de voyager grâce au métavers n’empêchera pas les utilisateurs de prendre l’avion pour une destination exotique. Le métavers aurait donc un impact non négligeable sur notre environnement

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Pour réussir, une entreprise doit concevoir, construire, tester et commercialiser efficacement son produit. Afin d’atteindre cet objectif, et donner vie au produit, le Product Manager (PM), communément appelé « Chef de produit » en France, joue un rôle absolument crucial dans l’aboutissement d’un produit à succès. Quel est le rôle du Product Manager et quelles sont ses responsabilités ?

Le Rôle du Product Manager (PM)

Porteur de la vision globale du produit et sa trajectoire, le Product Manager joue un rôle stratégique qui consiste à accompagner un produit de sa conception jusqu’à sa mise en place sur le marché. Attaché à un produit, il maîtrise le périmètre en entier et en a la connaissance générale.

Le PM contribue aussi aux missions d’étude et d’analyse du marché et établit les informations nécessaires qui dessinent la trajectoire future du produit et informent sur la manière dont le produit peut être développé et commercialisé.

En vrai chef d’orchestre du flux produit, le Product Manager veille au bon fonctionnement de l’ensemble de son périmètre produit et gère l’évolution de son écosystème. Il s’assure que le produit réponde en permanence aux besoins des utilisateurs et collabore étroitement avec les différents services de son organisation tel que : le marketing, la vente, le support ainsi que les équipes de conception. Il doit donc trouver le bon équilibre entre les trois besoins, prendre des décisions et faire des compromis en conséquence.

le product manager gère la conception, la valeur et le design du produit

Le Product Manager est à la fois guide car il aligne l'entreprise et l'équipe dans cette direction tout au long du cycle produit, mais il est également facilitateur car il va faciliter le travail de chaque membre de l’équipe en garantissant le même niveau d’information pour tous, apporter de la valeur business à chaque étape, et s’assurer que la roadmap produit est respectée et les fonctionnalités livrées à temps.

Les Reponsabilités du Product Manager

Parmi les principales responsabilités d’un Product Manager, on trouve :

Maitre de la Stratégie et la vision du produit : le Product Manager a une compréhension claire et globale du produit. Il est capable à la fois de comprendre les intentions client mais aussi les attentes et les besoins des différents métiers de son organisation.

Le Product Manager est responsable de la stratégie produit, il maitrise le business plan et définit l’ensemble des étapes et indicateurs nécessaires à l’atteinte d’un produit à succès.

Responsable de l’élaboration de la feuille de route : le Product Manager définit et hiérarchise les prochaines fonctionnalités du produit à développer tout en prenant compte des différentes problématiques et attentes des métiers et des utilisateurs.

Coordinateur et référent des équipes et des projets : le Product Manager se rend disponible et coordonne les différentes parties prenantes et les différents projets de développement du produit. Il s’assure également que l’ensemble des parties ont le même niveau d’information (retours sur les avancements ou les problématiques) ainsi il garantit le respect des éléments établis au niveau de la roadmap et assure la bonne mise en place des fonctionnalités du produit.

les missions du product manager

Product Manager et Contexte Agile

En organisation agile ou classique, dans les grandes structures ou les startups, le Product Manager joue un rôle important dans la définition d’une expérience utilisateur pertinente et un produit à succès.

Un rôle de plus en plus convoité en environnement agile, le Product Manager, proche du terrain et des parties prenantes, va travailler étroitement avec le Product Owner.

Le rôle du Product Manager n’est pas clairement défini dans le Scrum Guide ; dans certains contextes, le rôle du Product Manager est confié au Product Owner.

Deux rôles complémentaires qui peuvent se confondre facilement et peuvent être introduits de façon similaire au sein des organisations agiles. La nuance reste très fine mais les deux rôles se rejoignent autour de la notion du « Produit » à travers la gestion du backlog et le développement du produit.

Contrairement au Scrum Guide, le rôle du Product Manager est un rôle bien défini dans le Framework SAFe®.

Le Rôle d'un Product Manager dans SaFe

Selon le Framework SAFe®, le Product Manager porte la responsabilité de la construction du produit. Il va travailler avec de nombreux interlocuteurs afin de mieux comprendre les besoins du client et, sur la base de ces entrants, il pourra développer une vision pour son produit, une roadmap, et enfin les fonctionnalités attendues. Le développement de ces fonctionnalités sera ensuite délégué aux équipes agiles, où les Product Owners en prendront la responsabilité.

Un Product Manager peut être certifié SAFe® et agit en tant que voix interne du client pour l'Agile Release Train « ART » et collabore avec les propriétaires de produits pour développer et communiquer en permanence la vision du client aux équipes de développement. Il fournit également un backlog basé sur des priorités pour le traitement de l’ART.

les différences entre product manager et product owner

Conclusion

Le Product Manager supervise la création et la distribution de nouveaux produits ; il permet de faciliter leur cycle de vie complet et de maintenir des processus de développement internes ciblés et efficaces.

Chaque organisation produit est unique et dépend fortement de l’agilité de son organisation. Quelles que soient les méthodes appliquées, la nature du produit, la principale mission du Product Manager reste de créer un produit performant lorsque les méthodes des chefs de produit peuvent varier d'une équipe à l'autre, d'un produit à l'autre et d'un responsable à l'autre, les chefs de produit ont une mission principale : créer un produit performant à succès.

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Le 23 juin 2022, les Astrakhaners se sont réunis afin de participer à une Fresque du Numérique. Cet atelier s’inscrit dans la volonté d’Astrakhan de devenir éco-responsable et fait suite à la Fresque du Climat, un événement auquel l’équipe a participé il y a quelques mois. Vous trouverez dans cet article le déroulement de l’événement, qui est similaire à la Fresque du Climat, tout en étant un peu différent, ainsi que quelques feedbacks des participants.

La Fresque du Numérique, qu’est-ce que c’est ?

La Fresque du Numérique est un atelier collaboratif d’une durée de trois heures qui permet aux participants de découvrir les enjeux environnementaux du numérique. Le but de l’atelier est de créer une Fresque représentant les différents liens de cause à effet des conséquences du numérique sur notre planète.

Comme lors de la Fresque du Climat, les participants vont créer leur fresque en utilisant des cartes thématiques, qu’ils placeront d’une manière qui leur semble logique et qu’ils relieront ensuite entre elles avec des flèches.

L’événement est animé par un bénévole disponible si les participants ont des questions et à qui ils expliquent leurs choix pendant l’activité.

Déroulement de la Fresque du Numérique

Dans un premier temps, l’animateur va faire deviner aux participants les 5 raisons principales qui nous poussent à utiliser le numérique et qui formeront le point de départ de la fresque. Il distribuera ensuite le premier lot de cartes thématiques que l’équipe devra analyser et ensuite positionner. En tout, les participants devront placer 5 lots de cartes et les relier entre elles par des flèches. Pour chaque lot, l’animateur validera ou corrigera le positionnement choisi, après avoir écouté les explications de l’équipe.

Une fois ce premier travail terminé, les participants sont invités à trouver un titre pour leur fresque et à la personnaliser avec des dessins. Ils doivent ensuite commenter et expliquer leurs choix. Enfin, l’animateur clôt cette première partie de l’activité en faisant une restitution orale de la fresque réalisée.

notre fresque du numérique

Avoir connaissance des enjeux écologiques du numérique, c’est bien ; savoir ce que l’on peut mettre en place comme actions pour y faire face, c’est mieux ! Dans un second temps, les équipes découvriront donc ce qu’elles peuvent faire pour lutter contre l’impact écologique du numérique. Chaque action sera représentée sur une carte thématique que les participants devront placer sur une échelle en fonction de l’efficacité et de la difficulté de mise en œuvre.
A la fin de cette deuxième partie, l’équipe devra sélectionner des actions que son entreprise pourra mettre en place. Ensuite, chaque participant choisira individuellement des actions qu’il ou elle trouve facile à entreprendre.

Quelques feedbacks

« J’étais déjà sensibilisé aux enjeux écologiques du numérique, mais ce qui est surtout très intéressant dans cet atelier, c’est qu’il permet de croiser la vision de chacun sur le sujet. C’est important que tout le monde prenne conscience de l’impact du numérique sur notre planète, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. »

« J’ai trouvé l’atelier intéressant mais je vois aussi la difficulté de sensibiliser tous les utilisateurs aux enjeux écologiques du numérique, d’autant plus que nous évoluons vers un monde de plus en plus numérisé et que les appareils connectés sont la norme pour un grand nombre de personnes. »

Conclusion

Après la Fresque du Climat, notre participation à ce deuxième atelier apparaissait comme une suite logique étant donné que le cœur de métier d’Astrakhan est justement le numérique. De cette manière, tous les Astrakhaners ont pu découvrir ou re-découvrir les enjeux écologiques du numérique, échanger sur le sujet et décider des actions qu’ils pourraient mettre en œuvre individuellement et au sein de l’entreprise pour limiter cet impact écologique.

Nous invitons les ESN ainsi que les entreprises qui détiennent un parc informatique important à participer à ce type d’atelier afin qu’elles soient sensibilisés à ce sujet et qu’elles prennent des décisions en conséquence (renouvellement plus raisonné de leur matériel, formation de leurs collaborateurs à l’écoconception, etc.).

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Dans le cadre de la politique RSE d’Astrakhan, nous encourageons l’ensemble des collaborateurs à devenir mentor d’un étudiant en s’inscrivant sur la plateforme dema1n.org, créée par l’association Article 1. Les conseils du mentor peuvent porter sur l’organisation en général, et/ou la méthodologie à suivre pour obtenir un stage. Le binôme peut également choisir d’échanger dans une langue étrangère afin que l’étudiant améliore son niveau dans la langue choisie. En fonction des prérequis de chacun, la plateforme Dema1n.org mettra en relation un étudiant et un mentor qui partagent des attentes complémentaires. Si vous souhaitez savoir ce qu’implique concrètement le mentorat, découvrez ci-dessous l’interview de Mahamadou, consultant chez Astrakhan et bénévole chez Article1.

logo de l'association Article1

Bonjour Mahamadou, peux-tu te présenter ?

 Je m’appelle Mahamadou ZAKARI, et je suis consultant en Architecture API et Data chez Astrakhan. Je suis passionné par la tech et l'engagement social me tient particulièrement à cœur.

Depuis combien de temps es-tu bénévole chez Article 1 ?

 Je suis bénévole chez Article 1 depuis un peu plus de 3 ans maintenant.

Comment as-tu connu l'association ?

 J’ai connu l’association sous le nom de « Passeport Avenir » par le biais de Capgemini.

Quelle était la raison de ton engagement ? Pourquoi as-tu choisi cette association ?

La raison principale de mon engagement est la solidarité, une manière de rendre notre société meilleure. J'ai choisi Article 1 car elle prône l’égalité des chances.

Peux-tu nous expliquer ce que tu y fais ?

En tant que mentor, mon rôle est d’épauler un(e) étudiant(e) durant un cycle d’étude (Classe prépa, Licence, Master …). Cela se traduit par des conseils et un accompagnement pour l’élaboration ainsi que la réalisation de leur projet d’étude.

Combien d'étudiants accompagnes-tu ?

J’accompagne actuellement une étudiante en Licence parcours Économie Gestion.

Combien d'heures par semaine consacres-tu à ton étudiant ?

Le nombre d’heures consacrées varie d’un binôme à l’autre et aussi selon la période de l'année. Actuellement nous sommes sur une organisation de 2 à 4 heures par mois. Sur une année donnée l’engagement s’étend généralement sur la période académique (9 mois environ).

Qu'est-ce que cet engagement t'a apporté ? Quel est ton meilleur souvenir ?

Encourageant pour le civisme et amélioration de ma capacité d’écoute. Mon meilleur souvenir est le sentiment d’avoir pu contribuer socialement et inspirer les étudiants que j'ai accompagnés.

Vous l’avez compris, devenir mentor chez Article 1 est tout à fait compatible avec un emploi du temps bien rempli mais nécessite une grande capacité d’écoute. Si vous souhaitez vous engager auprès d’une association qui prône l’égalité des chances, nous ne pouvons que vous encourager à sauter le pas et à vous inscrire sur la plateforme dema1n.org !

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Ces dernières années, le domaine du Process Mining a émergé et ses techniques visent à traduire les données saisies pendant l'exécution du processus en informations exploitables.

Qu’est-ce que le Process Mining ? Quelles sont les données à utiliser pour faire du Process Mining ? Quelles sont les analyses possibles dans les outils de Process Mining ? L’article ci-dessous répondra à toutes ces questions.

Définition du Process Mining

Les systèmes d'information modernes nous permettent de suivre, souvent de manière très détaillée, l'exécution des processus (suites d’évènements) au sein des entreprises. Prenons par exemple la manutention des bagages dans les aéroports, les processus de fabrication des produits et des marchandises, ou les processus liés à la prestation de services, tous ces processus génèrent des traces de précieuses données sur les événements.

Ces données sont généralement stockées dans le système d'information d'une entreprise et décrivent l'exécution du processus en question.

Ces dernières années, le domaine du Process Mining a émergé, à la frontière entre le Data Mining (extraction de modèles et de connaissances à partir de données) et le Business Process Management (analyse de processus), et plus généralement entre la Data Science (science des données) et la Process Science (science des processus).

Les techniques de Process Mining visent à traduire les données saisies pendant l'exécution du processus en informations exploitables. À ce titre, trois principaux types d'analyse de Process Mining sont identifiés : la découverte de processus, le contrôle de conformité et l'amélioration des processus.


Dans la découverte de processus, le but est d’identifier et d’établir un modèle de processus, c'est-à-dire une description comportementale formelle, qui décrit le processus tel que capturé par les données d'événements.
Dans le cadre du contrôle de conformité, nous cherchons à évaluer dans quelle mesure les données relatives aux événements correspondent à un modèle de référence donné.
Enfin, dans le cadre de l'amélioration des processus, l'objectif principal est d'améliorer la vision du processus, c'est-à-dire en améliorant les modèles de processus sur la base de faits dérivés des données d'événements.


Cet article se concentrera sur la découverte de processus et ses analyses.

Quelles données utiliser pour faire du Process Mining ?

Pour exécuter des algorithmes de Process Mining, il faut avoir en sa possession des données de type "event log", des journaux d’évènements, détaillant les différentes tâches réalisées dans le cadre du processus étudié, de préférence datées. Le format de données principalement utilisé est le format XES (eXtensible Event Stream), dérivé du format XML.

Il est possible de partir de fichiers CSV s’ils contiennent les variables suivantes :
Trace : l’identifiant de la séquence/collection d’évènements (exemple : 1 pour la création du premier produit)
Activité : le nom ou l’identifiant de l’évènement/la tâche réalisée (exemple : assemblage de deux parties d’un produit)
Etat de l’activité : « commencée », « terminée », etc.
Horodatage : la date et l’heure auxquelles a été effectuée l’activité
Ressource : la ressource ayant réalisé l’activité (peut être une personne, un robot…)

Une grande diversité d’algorithmes et de visualisations

Dans les outils de Process Mining open-source, de nombreux traitements sont disponibles, allant de la description et des statistiques simples sur les différentes variables du journal aux visualisations des différents processus à l’aide d’algorithmes complexes.

Une des analyses les plus utilisées en Process Mining est le réseau de Petri, permettant de modéliser un processus et ainsi déterminer les différents évènements (activités) et les transitions entre chacun de ceux-ci. Pour présenter rapidement, les évènements sont indiqués par des bulles, et les transitions par des flèches entre ces bulles.

Pour ce traitement classique, il existe plusieurs algorithmes permettant d’obtenir des visualisations différentes de ce réseau. Le résultat des algorithmes associés peut être modifié selon le paramétrage de ceux-ci, impliquant une certaine complexité pour les néophytes, même si les paramètres par défaut permettent déjà d’obtenir des résultats satisfaisants. Il est par exemple possible d’ignorer un certain pourcentage des données pour obtenir un modèle potentiellement plus simple et plus facilement lisible, ou encore de distinguer ou non deux mêmes activités avec des états différents.


Une particularité de la découverte de processus en Process Mining est la création d’animations automatisées, une innovation par rapport aux visualisations plus classiques que l’on trouve généralement en Data Science tels que les graphiques statiques (histogrammes, courbes…). L’animation en exemple ci-dessous montre une image de l’animation d’un réseau de Petri, dans laquelle chaque jeton (en jaune) correspond au parcours d’un processus dans l’ordre chronologique, en tenant compte de l’heure et la date auxquelles chaque activité a été réalisée.

Le Process Mining, un domaine méconnu

Si le Process Mining peut être considéré comme un sous-ensemble de la Data Science, il n’en est pas moins très spécifique. En effet, de par les données qu’il utilise, à savoir des journaux d’évènements comportant plusieurs variables nécessaires à son application, ainsi que par ses visualisations, il peut être considéré comme une niche dans le domaine de l’analyse de données.


La découverte de processus en Process Mining permet de créer automatiquement des modèles de processus d’entreprise à partir des données générées par les ressources lors de la réalisation des différentes tâches. Ces analyses constituent une forte valeur ajoutée, permettant la bonne compréhension des processus en entreprise.

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Aujourd’hui, on remarque que certains (dont les meilleurs) moteurs/IA d’échecs participent à des championnats entre ordinateurs (les plus renommés étant le World Computer Chess Championship et le Top Chess Engine Championship), leur niveau est maintenant largement supérieur à celui des meilleurs joueurs humains. Il est donc naturel de se poser la question : l’intelligence artificielle mettra-t-elle bientôt fin aux tournois humains d’échecs ? Cet article, répond à cette question en analysant en profondeur l’évolution récente des intelligences artificielles aux échecs grâce à des algorithmes de réseaux de neurones encore perfectibles.

Le jeu d’échecs, datant du XVe siècle avec les règles telles qu’on les connaît actuellement, est d’une complexité telle que le jeu n’est pas résolu et ne le sera peut-être jamais. Un jeu résolu est un jeu dont le résultat (gain, perte ou nul) peut être correctement prédit à partir de n'importe quelle position, en supposant que les deux joueurs jouent à la perfection. On peut facilement se rendre compte de la complexité à résoudre ce jeu en déterminant le nombre de parties uniques jouables : 10120 (un 1 suivi de 120 zéros), un nombre inconcevable, en sachant que le nombre estimé d’atomes dans l’univers est de « seulement » 1080

Les programmes d’échecs font partie de l'un des plus anciens domaines de l'intelligence artificielle (IA), ayant débuté au début des années 1930, mais n’ayant que récemment dépassé l’humain dans ce jeu. En effet, l’intelligence artificielle aux échecs reçut un coup de projecteur en 1997 lors de la défaite de Kasparov, alors champion du monde d’échecs et l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, contre l’IA Deep Blue d’IBM. C’est à partir de ce match que la supériorité humaine aux échecs commença à être menacée.

Aujourd’hui il existe de nombreux moteurs/IA d’échecs, dont les meilleurs participent même à des championnats entre ordinateurs (les plus renommés étant le World Computer Chess Championship et le Top Chess Engine Championship), leur niveau étant maintenant largement supérieur à celui des meilleurs joueurs humains. Les quatre IA les plus titrées sont Stockfish, Houdini, Komodo et LeelaChessZero.

Concepts échiquéens

Les moteurs d’échecs les plus performants reposent sur un ensemble de concepts et d’algorithmes combinés qui leur permettent d’atteindre un niveau de jeu bien supérieur aux joueurs humains.

Un des concepts les plus importants pour la plupart des IA est le fait d’attribuer une valeur à chaque pièce du jeu, sur lesquelles se basent les algorithmes pour trouver les meilleurs coups. Les valeurs communément admises sont les suivantes : un pion vaut 1 point, un fou 3 points, un cavalier 3, une tour 5 et la dame 9 (le roi n’a pas de valeur, celui-ci ne pouvant pas être capturé). En comptant le nombre de points que vaut le total des pièces sur l’échiquier dans chaque camp, on peut savoir si un des joueurs a l’avantage ou si la partie est équilibrée à un moment donné, en fonction des pièces capturées. Par exemple, on considère généralement que capturer un fou et un cavalier (6 points) est légèrement meilleur que capturer une tour (5 points).

Certains concepts dérivés d’études théoriques humaines des échecs font partie prenante des algorithmes des moteurs d’échecs. Parmi eux, on retrouve :

Le contrôle du centre : le joueur ayant le mieux contrôlé le centre (notamment les quatre cases centrales), c’est-à-dire ayant le plus de pièces visant le centre ou sur le centre, obtient une position plus avantageuse

Le développement des pièces : un joueur ayant sorti plus de pièces de leurs positions initiales que son adversaire aura un avantage dans la suite de la partie

La sécurité du roi : il est plus facile de menacer de mat un roi non entouré de pièces alliées qu’un roi caché derrière une forteresse de pions

Le déséquilibre matériel : si le total des valeurs des pièces restantes d’un joueur est supérieur à celui de son adversaire, alors celui-ci a un avantage

La structure de pions : par exemple, si un joueur a deux ou trois pions sur une même colonne, alors sa position peut être plus compliquée à jouer que son adversaire sur le long terme

Algorithmes des moteurs d’échecs

Les meilleurs moteurs d’échecs actuels sont composés de deux parties : un algorithme de recherche de coups permettant de proposer une sélection restreinte de bons coups, et une fonction d’évaluation pour choisir le coup à jouer.

Deux algorithmes de recherche majoritairement utilisés sont l’algorithme Recherche Arborescente de Monte-Carlo (MCTS) et l’élagage alpha-bêta.

Ces algorithmes explorent l'arbre des configurations possibles de l’échiquier, représenté de la manière suivante (voir schéma ci-dessous) : chaque nœud de l’arbre est une configuration sur l’échiquier à un moment donné de la partie, en commençant par la configuration initiale du jeu en haut de l’arbre (premier nœud). Chaque nœud fils (descendant d’un nœud père) est la configuration sur l’échiquier après avoir joué un coup après la configuration du nœud père. Tous les nœuds fils représentent donc les coups jouables au moment de la configuration du nœud père.

On peut par exemple enregistrer pour chaque configuration le nombre de simulations jouées qui sont passées par cette configuration, ainsi que le nombre de victoires, et sélectionner quelques meilleurs coups possibles en choisissant les nœuds avec les plus grands pourcentages de victoire et/ou des nœuds n’ayant pas été beaucoup explorés.

C’est ainsi que marche en partie le moteur LeelaChessZero, en appliquant l’algorithme MCTS pour faire une présélection de quelques bons coups parmi tous ceux possibles.

Après cette présélection, les IA d’échecs utilisent une fonction d’évaluation pour choisir le coup à jouer. Cette fonction peut prendre par exemple la forme d’une pondération d’un ensemble de critères déterminant une position avantageuse ou mauvaise, telle que :


c1 * déséquilibre matériel + c2 * développement des pièces + c3 * sécurité du roi + c4 * contrôle du centre + c5 * structure de pions + …


Le coup choisi sera ensuite celui dont la configuration maximisera la fonction d’évaluation.
C’est une fonction de ce genre qu’utilisait Stockfish jusqu’en 2020. Seulement, depuis l’avènement des réseaux de neurones (Deep Learning), de nouveaux moteurs comme LeelaChessZero (créé début 2018) ont vu le jour utilisant un réseau de neurones. Cet algorithme crée lui-même la fonction d’évaluation à partir d’un grand nombre de simulations de parties. Cette révolution dans l’intelligence artificielle aux échecs a entraîné les concepteurs de Stockfish à modifier leur IA en implémentant un tel réseau de neurones, ce qui augmenta son niveau déjà très élevé.
Un autre point à noter qui donne un tel niveau aux moteurs d’échecs est la profondeur de calcul : ils peuvent calculer une énorme quantité de configurations, et par exemple évaluer les configurations après les 30 prochains coups.


Afin d’illustrer cette idée, lors d’un match opposant le moteur AlphaZero (précurseur de LeelaChessZero) à Stockfish en 2017, AlphaZero regardait 80000 configurations par seconde, et Stockfish 70 millions par seconde. Malgré cet énorme différentiel de calcul, AlphaZero fut le gagnant au terme de plusieurs parties. La clé de la victoire d’AlphaZero fut le réseau de neurone implémenté qui créa en 4 heures de simulations de parties une meilleure fonction d’évaluation que celle de Stockfish, ce qui l’avantagea dans cette opposition.

Tables de finale


En plus de tous ces algorithmes, les IA enregistrent dans leur mémoire des tables de finale. On appelle communément finale une fin de partie, où le nombre de pièces restant sur l’échiquier est très réduit. Une table de finale est une base de données qui contient des positions de finales du jeu d'échecs et leur évaluation théorique avec un jeu parfait (partie nulle ou victoire d’un des camps, et nombre de coups avant la victoire). Ainsi, les IA peuvent chercher à éviter ou à atteindre une position donnée. De telles bases de données de finales sont générées en utilisant entre autres une forme d'analyse rétrograde : les positions de trois pièces sont utilisées pour l'analyse des positions de quatre pièces, ces dernières participent à la génération de celles de cinq pièces, etc.


En général, la base de données enregistre chaque position possible avec certaines pièces restant sur l'échiquier, et les meilleurs coups selon que ce soit aux blancs ou aux noirs de jouer le prochain coup.


Pour le moment, des tables ont été constituées pour des finales allant jusqu’à 7 pièces (2 rois + 5 pièces). Pour les finales à 6 pièces ou moins, toutes les positions ont été étudiées (près de 4000 milliards). Pour les finales à 7 pièces, les situations incluant un roi seul face à 6 pièces de la couleur opposée ont été ignorées (car solution trop évidente pour le camp ayant 6 pièces), mais le nombre de positions analysées reste gigantesque (plus de 400 000 milliards). Les recherches sur la création de tables avec 8 pièces sont en cours.


Certains moteurs intègrent donc ces tables de finales, leur permettant de jouer parfaitement sans calculer lorsque le nombre de pièces sur l’échiquier est inférieur à 8.

L’intelligence artificielle mettra-t-elle bientôt fin aux tournois humains d’échecs ?

Les intelligences artificielles aux échecs, malgré leur évolution récente grâce à des algorithmes de réseaux de neurones, restent perfectibles : en effet, elles n’ont pas résolu la plupart des positions, il est encore impossible pour elles de prédire comment se terminera une partie à un moment donné, sur une victoire ou un match nul, sauf pour des finales à 7 pièces ou moins. L’immense nombre de parties uniques jouables fait que les IA d’échecs ne sont pas encore prêtes à résoudre la majorité des configurations, malgré leur niveau de jeu presque parfait.

Enfin, même dans le cas où l’intelligence artificielle résoudrait un grand nombre de positions du jeu d’échecs, il sera impossible pour les joueurs humains de retenir toutes les suites de coups selon les coups adverses, les variantes étant trop nombreuses à retenir. Les meilleurs joueurs mondiaux se préparent déjà avant les tournois avec des moteurs d’échecs pour analyser certaines variantes des ouvertures (premiers coups) les plus jouées par leurs adversaires. Cependant, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous même lorsque le début de partie a été analysé à l’avance, car les joueurs ne peuvent pas retenir les milieux de partie, tellement le nombre de configurations différentes est élevé. Aussi, le déroulement des parties dépend à moitié des coups de l’adversaire, qui peut choisir à n’importe quel moment de sortir d’une variante déjà connue en jouant des coups inattendus.

En conclusion, l’intelligence artificielle a certes dépassé l’humain, mais l’attrait pour les échecs et les tournois humains ne sont pas près de disparaître.

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En février 2001, il y a 20 ans, 17 experts du développement logiciel se sont réunis dans une station de ski dans les montagnes Wasatch de l’Utah, aux États-Unis, pour discuter, skier et se détendre. Nul ne savait cette réunion permettrait de créer un texte intemporel, constitué de quatre valeurs et de douze principes fondateurs. Appelé « Manifeste Agile », ce document énonce les principes de bon sens que l'on applique dans la gestion des projets : simplicité, collaboration étroite, amélioration continue, réactivité au changement, flexibilité.

Que l’on soit adepte de l’agilité ou pas, le Manifeste Agile nous laisse rarement indifférents. Il est difficile d’imaginer une situation où il pourrait cesser d’être pertinent. Ces valeurs universelles sont sans doute toujours d’actualité et leur champ d’application s’élargit chaque année.

Malgré son ancienneté, le Manifeste Agile fait parler de lui. Comment expliquer cela ? Découvrez notre article ci-dessous

En février, nous célébrons l'anniversaire de la création d’une œuvre révolutionnaire sur l'agilité - le Manifeste Agile. Il y a plus de 20 ans, en février 2001, 17 personnes se sont réunies dans une station de ski dans les montagnes Wasatch de l'Utah, aux États-Unis, pour discuter, skier et se détendre. Parmi ces dix-sept personnes se trouvaient des représentants de Scrum, d’Extreme Programming, d’Adaptive Software Development, de Pragmatic Programming et d'autres. Ces 17 "élus" se sont réunis dans l'idée de rendre plus flexibles et efficaces les pratiques de développement de logiciels existantes, lourdes et « léthargiques ». À l'époque, personne ne savait que le fruit issu de ces vacances dans une station de ski serait un grand pas en avant en consolidant les principales valeurs et principes de l'organisation du travail pour les 20 prochaines années. Le nom de ce document, c’est le Manifeste pour le développement Agile de logiciels.

Se nommant eux-mêmes "L'Alliance Agile", les créateurs du Manifeste décrivent l'objectif du document :

"Ce type de situation se produit tous les jours - le marketing, ou la direction, ou les clients externes, les clients internes, et, oui, même les développeurs - ne veulent pas prendre de décisions difficiles, alors ils imposent des demandes irrationnelles par l'imposition de structures de pouvoir corporatif. Il ne s'agit pas seulement d'un problème de développement de logiciels, car il touche toutes les organisations du Dilbertesque."

Les différents domaines d'agilité

Depuis sa création, notre façon de travailler a considérablement évolué. De nombreux outils de collaboration et de gestion sont apparus, ainsi que de nombreuses méthodologies agiles. Le travail à distance est devenu une pratique normale. Depuis lors, la méthode Agile a été interprétée et adaptée pour s'adapter aux structures organisationnelles et aux cultures des entreprises. Les valeurs et principes agiles ont donné le ton à de nombreuses pratiques de gestion et se sont répandus bien au-delà du développement de logiciels, comme cela était initialement prévu.

Aujourd'hui, la méthode Agile s'est étendue à différents domaines tels que les ressources humaines, le marketing, les ventes et le gouvernement. Même si différentes dimensions sont apparues depuis, aucune d'entre elles ne contredit le Manifeste Agile. En voici quelques exemples :

Manifeste pour le développement agile des ressources humaines,

Manifeste sur le marketing agile

Agile Government Leadership

Agile dans le gouvernement

Agile dans la vente

Les valeurs décrites dans le Manifeste ont été considérées comme des lignes directrices qui peuvent désormais être appliquées à presque toutes les équipes ou organisations. C'est pourquoi tant de méthodologies agiles différentes sont apparues. Malgré de nombreuses variantes, toutes sont basées sur quatre principes fondamentaux.

Valeurs agiles

Voici les 4 valeurs mises en évidence dans le Manifeste Agile :

● Les individus et leurs interactions  plus que les processus et les outils
● Des logiciels opérationnels plus qu’une documentation exhaustive
● La collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle
● L’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan

De nombreuses organisations essaient de devenir agiles et de s'écarter de la planification à long terme "incassable" pour devenir plus flexibles et plus réactives aux besoins des clients. Les valeurs décrites dans le Manifeste décrivent les priorités qui devraient guider nos organisations. Mais cela ne signifie pas que nous n'avons plus besoin de processus et d'outils, ni de documentation, ni de contrats, ni de plan. Nous ne leur donnons tout simplement pas la priorité.

"Le mouvement Agile n'est pas anti-méthodologie, en fait, beaucoup d'entre nous veulent redonner de la crédibilité au mot méthodologie. Nous voulons rétablir un équilibre. Nous adoptons la modélisation, mais pas pour classer un diagramme dans un dépôt d'entreprise poussiéreux. Nous acceptons la documentation, mais pas des centaines de pages de tomes jamais entretenus et rarement utilisés. Nous planifions, mais nous reconnaissons les limites de la planification dans un environnement turbulent.»

http://agilemanifesto.org/history.html

Que signifie être agile ?

● Se concentrer sur un objectif : un logiciel qui fonctionne, un produit orienté vers le client

● Inspection continue : collaboration fréquente avec le client pour comprendre ce qui peut/doit être amélioré

● S'adapter rapidement : réagir rapidement aux changements pour éviter de nouvelles déviations.

Personne n'a prédit les changements mondiaux qu’a apporté l'année 2020. En effet, comment est-il possible de prévoir tout ce qui se passera dans l'année qui vient ? Si nous étions tous des diseurs de bonne aventure, il serait parfaitement logique de faire des plans et des projets pour l'avenir lointain. Un plan strict nous enferme dans des chaînes de rigidité et ne laisse aucune marge de manœuvre.

En réalité, ce dont nous avons besoin, c'est d'un plan qui peut être rapidement ajusté et adapté à de nouvelles circonstances. Ces nouvelles circonstances prennent leur source dans les feedbacks nous recevons en permanence. Le feedback est notre outil d'apprentissage qui nous aide à améliorer nos produits et nos processus, nous ne devons donc pas hésiter à y recourir fréquemment. Pour en savoir plus sur la manière de donner efficacement un retour d'information, consultez notre article intitulé "L'art de donner des feedback »

Être agile signifie être orienté vers le client et réagir au changement. Cela signifie avoir un état d'esprit flexible. Pour atteindre l'agilité, nous devons être prêts à changer à tout moment.

Fausse agilité

Cependant, un écueil possible peut apparaître lorsque les entreprises essaient de devenir agiles à leur manière sans acquérir un état d'esprit agile. De nombreuses entreprises, qui essaient de suivre les innovations et les nouvelles pratiques managériales, imposent des règles agiles dans leurs pratiques quotidiennes sans comprendre clairement ce qu'est l'agilité et pourquoi elles en ont besoin. Le résultat est la même structure lourde avec le même état d'esprit rigide, mais avec un nouveau vocabulaire agile, de nouveaux noms d'équipes et de nouvelles cérémonies. Ce serait comme essayer de rénover la façade d'un vieux bâtiment décrépit, sans faire les rénovations nécessaires à l'intérieur. Dans de tels cas, nous pouvons voir de nombreuses variantes d'agilité « ratées », appelées Faux ou Fausses Agiles.

Pour illustrer ce type de cas, voici une parodie courte, mais parfois tristement exacte, du Manifeste Agile

Être agile en agile

Parfois, les entreprises ne suivent pas les règles d'une certaine méthodologie Agile, mais elles utilisent les principes de l'agilité dans leur gestion. Ou parfois, elles adaptent l'application d'une méthodologie particulière à leur culture et se retrouvent au tout début de la phase de pleine agilité. Si les valeurs Agiles sont appliquées, il n'y a aucune raison pour qu'elles ne puissent pas être qualifiées d'agiles. En tout cas, peu importe comment nous décidons de l'appeler, si nous avons une amélioration continue et voyons les résultats - c'est la seule chose qui compte.

C'est pourquoi, si nous décidons que nous n'avons pas besoin de faire des stand-ups tous les jours, nous pouvons passer à tous les deux jours. Si l'estimation de chaque histoire pendant la planification du sprint semble être une perte de temps, pourquoi le faire ? Si la planification d'un sprint à l'avance devient inefficace, utilisez plutôt le tableau Kanban. Les valeurs du Manifeste Agile sont nos lignes directrices et elles nous laissent la liberté d'adaptation. Ainsi, quelle que soit la terminologie utilisée, l'approche reste la même - les valeurs avant les règles.

Le Manifeste concerne-t-il uniquement le développement de logiciels?

Si nous réexaminons le produit de ces vacances au ski d'il y a 20 ans, rien d'extraordinaire n'a été créé. Cependant, la percée est que pour la première fois, ces valeurs et principes ont été correctement exposés dans un document qui est devenu depuis une référence pour de nombreuses entreprises.

Toutefois, une chose semble restreindre inutilement l'application du Manifeste. Curieusement, cela tient à son nom - Manifeste pour le développement logiciel agile. Au fil du temps, son champ d'application est allé bien au-delà du logiciel. C'est probablement la seule partie qui soit dépassée.

Le Manifeste est-il toujours d'actualité ?

Les valeurs énoncées dans le Manifeste Agile sont certes aussi des principes de bon sens : simplicité, collaboration étroite, amélioration continue, réactivité au changement, flexibilité. Il est difficile d'imaginer une situation où il pourrait cesser d'être pertinent. Ces valeurs universelles sont sans doute toujours d'actualité et leur champ d'application s'élargit chaque année.

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Introduction

Lors du premier article concernant les outils pour le design des API, nous avons présenté la suite Stoplight. Pour ce second article nous allons présenter la suite SwaggerHub du site swagger.io de la société Smartbear.

En effet la société Smartbear propose un outil open source de tests des web services depuis plusieurs années, SoapUI.

SoapUI est incontournable pour automatiser les tests des web services, il supporte les formats SOAP et REST et les protocoles HTTP/HTTPS et JMS.

Un des atouts de SoapUI est la validation des WSDL, les interfaces des web services.

Avec l’arrivée massive des API REST dans la stratégie de digitalisation des entreprises, la société Smartbear a développé dans un premier temps l’outil ReadyAPI qui est une version complète de SoapUI pour les tests des web services et des API.

SwaggerHub

La suite de SwaggerHub quant à elle s’oriente vers le design des API, c’est-à-dire la définition de l’interface des services qui vont être exposés aux partenaires ou aux applications internes du système d’information.

Swagger propose une offre open source et une offre Entreprise.

L’outil principal de la solution est Swagger UI qui permet de visualiser graphiquement le fichier JSON (ou YAML) qui définit l’interface d’un API, on parle de la norme OpenAPI (anciennement Swagger, d’où le nom de la suite).

Si la représentation graphique de l’interface est très bien réalisée, on voit bien dans l’exemple suivant que le code JSON est parfois difficile à lire.

L’éditeur permet d’avoir les deux vues (code JSON et graphique) sur la même page, tandis que l’outil affiche les erreurs présentes dans le code JSON.

La version Entreprise de SwaggerHub permet de créer une équipe et de travailler sur les mêmes fichiers OpenAPI ou Swagger :

Les fichiers Swaggers peuvent être synchronisés automatiquement avec GitHub.

SwaggerHub permet de travailler en équipe pour définir les interfaces des API, dans un pur esprit Design-First. On peut créer des clients avec les langages les plus connus et on peut générer des bouchons des services.

Associé avec ReadyAPI pour tester les API une solution complète est disponible pour les équipes qui développent et déploient des API REST. La documentation des API sera quant à elle plus facile à réaliser et l’expérience des utilisateurs sera améliorée.

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