Comment s’est passé 2020 ?
Nous avons passé une année 2020 difficile, comme beaucoup. Les départements Achats étant actuellement verrouillés par nos grands confrères, il peut être difficile d’exister pour les cabinets de notre taille. Cependant, notre expertise sur les sujets technologiques nous garantit du travail chez les clients qui nous connaissent déjà. En revanche, les prestations en agilité ont beaucoup souffert du climat économique et de la défiance des clients vis-à-vis de la réelle valeur ajoutée de ces prestations. Certains ont massacré ce marché par des compétences insuffisamment expertes.
Où se situent les priorités d’Astrakhan aujourd’hui ?
Toujours sur l’expertise technologique. La technologie est toujours au premier plan. Et dans le développement d’offres, pas dans le bodyshopping. Nous ne sommes pas une société de portage. Un cabinet de conseil doit apporter à ses clients une valeur ajoutée autre que la stricte compétence des profils qu’elle présente. Il y a un savoir-faire Astrakhan et il doit se vérifier concrètement dans toute prestation.
L’année 2020 a été une période de création d’offres et de propriété intellectuelle comme la société n’en avait jamais connu.
● Il y a l’institut de formation Digital Leadership, fort d’un catalogue de 40 modules déclinables en podcasts, workshops ou dans UpRooM, et ses pathways
● Nous pouvons proposer aujourd’hui des formations innovantes en DataOps ou sur la Gouvernance de l’Intelligence Artificielle
● Avec Digital Future, nous avons piloté la feuille de route de la transformation digitale de la Sicasov, construit des prototypes de Process Mining et de RPA, expertisé un portail d’intelligence artificielle…
● Côté API, nous réalisons ou avons réalisé des projets avec IBM, Mulesoft et Apigee, dont certains au forfait.
● Côté Data, nous bénéficions du retour en force du MDM et de la percée du Data Catalog.
● Enfin, nous avons développé une offre HR Leaders qui combine tous nos savoir-faire et couvre la digitalisation des ressources humaines.
Je vais faire mienne une phrase récente d’un article de MacKinsey : “Les sociétés qui vont prioriser la création de nouveaux business … tendront à croître plus vite que leurs pairs … et seront plus résiliente face à la volatilité des chocs économiques. ». On appelle ça pivoter. C’est un nouveau départ.
Quels sont les sujets sur lesquels mise Astrakhan ?
Toutes ces nouvelles offres sont mûres, car elles s’appuient sur des savoir-faire et des références déjà présentes dans l’entreprise. On peut toutefois citer le sujet des Digital Twins.
Ce domaine couvre la gestion d’avatars du monde réel (une usine, un magasin par exemple) pour travailler en réalité étendue avec ceux-ci et prendre des décisions en temps réel. Cela nécessite des environnements immersifs, collaboratifs, de l’analytique, de l’orienté événement. Cela nécessite aussi une forte compétence architecturale pour capter les données à la source et les restituer dans un device de réalité étendue comme Hololens.
Nous avons des compétences sur toute cette chaîne : design architectural, intégration de données, data platform, algorithme de Machine Learning pour prédire des comportements et prescrire des solutions, de l’API Management, sans compter notre solution UpRooM, parfait environnement collaboratif pour travailler sur les avatars. Presque toute la chaîne en fait : nos partenaires nous apportent des connaissances complémentaires, notamment la 5G.
Le métier du conseil évolue-t-il et comment ?
De toute évidence, la courroie de transmission entre stratégie, business et technologie est rétablie. Je me souviens d’un temps pas si lointain où l’innovation s’estimait bridée par la justification du retour sur investissement et réclamait les coudées franches. Ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, innover est un leitmotiv opérationnel. L’innovation est partout, et elle doit prouver sa valeur.
Cette valeur est portée par des départements spécifiques qui font le lien entre la stratégie et son implémentation technologique, car la technologie est aussi partout :
● dans le cas de la Data, le Data Office se place entre les métiers et l’IT.
● dans le cas de Centre de Compétences API, ils se situent encore généralement dans le giron de l’IT. Dans tous les cas il leur faut un ancrage technologique pour exister.
Mais l’ambition est la même :
● définir des use-cases,
● appliquer le design-thinking,
● construire des business cases,
● évaluer le retour sur investissement
Nos missions embarquent désormais ces quatre activités.
Comment s’organise la gouvernance du cabinet en 2021 ?
Avec des directeurs expérimentés, l’entreprise est pilotée à trois têtes, une par secteur géographique et par type d’offres.
● Cyrille Sannier est en charge de l’agence de Paris et de l’offre Digital eXperience, qui embarque l’équipe Agilité, Innovation et Management, développe UpRooM et monte en activité sur les sujets d’UX/UI.
● Franck Subert est en charge de l’agence de Lyon et de l’offre Digital Future, consacrée aux plans de transformation, à l’architecture d’entreprise et au conseil en technologie,
● Je pilote l’activité de notre agence de Hong-Kong et développe également l’institut de formation Digital Leadership.
Un mot sur l’activité en Asie ?
Le contexte est meilleur qu’en France et l’activité de l’agence est rentable. Les missions portent sur le pilotage de projets PIM /DAM et leur Data Engineering, ou la mise en place d’un Data Catalog. On sent arriver une activité sur la partie Architecture d’Entreprise et Plate-formes d’intégration hybride.
Et sur l’agence de Lyon ?
Créée en octobre 2020, elle nous permet de traiter en priorité les acteurs du tissu local et notamment les entreprises du mid-market, avec les mêmes offres que dans le reste de la société. Sans compter que nous avons quelques opportunités en Suisse qui pourront être dans un premier temps gérées depuis Lyon.