« Nous avons été accompagnés par un coach agile » , « il y a un besoin de coaching sur notre projet » .
Oui mais pouvez-vous m’en dire plus ?
Sur quelles thématiques ? Avec quels objectifs ? Dans quel contexte ? Quel investissement ? Autant de questions qui peuvent nous aider à comprendre réellement ce que peut représenter un coach agile en fonction des projets qu’il accompagne.
Imaginez-vous avoir le beau projet de construction de votre résidence secondaire ou même principale (restons raisonnable) : vous ne ferez pas forcément appel à un architecte pour conseiller un maçon sur la disposition des parpaings.
Il est donc important de s’entendre dès le début sur votre besoin fondamental en termes d’accompagnement et il en revient au coach agile de vous guider dès cette étape.
En effet, cette appellation pratique et parfois fourre-tout peut en réalité recouvrir différentes typologies.
– Le coach Flow : C’est en réalité ce qu’on entend généralement par Coach Agile. Il a une vue d’ensemble sur l’organisation agile nécessaire pour réaliser cette maison. Il s’assure du lien et de la cohésion entre vous futur propriétaire, l’architecte qui imagine les plans et l’équipe de réalisation composée de charpentier, maçon, couvreur, plombier, électricien, peintre…
– Le coach Devops : Ce profil va se focaliser sur le rapprochement entre le gros œuvre (maçon, charpente) et le second œuvre (travaux d’intérieur). Et faire par exemple entendre au maçon que son travail aura des répercussions sur celui de l’électricien ou du peintre.
– Le coach craftmanship : pour les moins anglophones d’entre nous, l’artisan du code ! Il accompagne sur l’ensemble des techniques de développement, de test, de design…Le mur est-il bien construit ? Avec le nombre de brique et la quantité de mortier optimal ? Sera-t-il modifiable à moindre coût si l’on décide d’ouvrir la cuisine sur le salon ?
En fonction de son profil, un coach agile pourra vous accompagner sur un ou plusieurs de ces axes. Et un coach Flow aura plus ou moins d’appétence avec les métiers, la phase de delivery ou encore la facilitation des cérémonies.
Une fois ces considérations entendues, reste maintenant à bien comprendre la place du coach au sens noble du terme et la liberté d’action qu’il est indispensable de lui offrir.
Le travail du coach doit débuter dès les phases amont du projet (au moment de la définition des équipes et des rôles par exemple). Plus il aura la possibilité d’accompagner un large spectre de profils plus son travail aura de la valeur pour l’équipe. Et ce, du métier à la production en passant par les strates managériales de l’organisation pour l’évolution des modes de gouvernance.
On observe également certaines dérives liées à la représentation que l’on se fait du coach et qu’il est nécessaire de juguler. Le coach rend autonome l’équipe en termes de valeurs et de pratiques agiles. Il ne doit en aucun cas devenir un membre permanent de l’équipe en se substituant de manière durable au product owner ou au scrum master.
Le coach agile donne du sens, explique le « pourquoi » des pratiques. Il montre par l’exemple en réalisant. Puis il anime, produit, réalise avec vous sur un même pied d’égalité. Enfin, il vous laisse voler de vos propres ailes et réoriente la mire le cas échéant.
En fonction de l’ensemble de ces composantes, et de bien d’autres non abordées dans ce billet (maturité agile des équipes et de l’organisation, début de son intervention dans l’histoire du projet, complexité fonctionnelle du produit…) l’investissement et la fréquence d’intervention du coach agile seront plus ou moins importants.
Mais tous ces profils poursuivent un même but ultime : Transmettre une culture et vous aider à construire la plus belle résidence principale avec le budget en votre possession.
Et pour la résidence secondaire ? Normalement vous devriez pouvoir vous passer d’eux !