[chapo]Le champ des Digital Workplaces est à géométrie variable et deux ans après l’émergence de ce terme, il reste toujours utile d’en repréciser des contours (Les 4 pilliers des Digital Workplaces).[/chapo]
Chez Astrakhan, nous nous intéressons depuis 2016 au développement de ce champ qui concrétise les principes de l’agilité et ouvre l’ère du Collaborative Computing (Comment Réalité Etendue et Collaborative Computing permettent l’engagement des collaborateurs). Nous avons eu le temps d’apprécier l’émergence et l’affirmation de ce domaine qui attire un nombre croissant d’entreprises. Alors ? De quoi parlons-nous au juste ?
Commençons par le schéma suivant qui illustre le périmètre des Digital Workplaces :
Dans le premier cadran intervient le facteur humain avec la digitalisation de l’expérience collaborateur:
• Via la modélisation des processus RH. C’est le domaine de l’audit des processus existants, de l’étude de leur digitalisation et de la scénarisation des outils capables de les améliorer. Les solutions se trouvent généralement dans les plates-formes collaboratives (cadran 2) et les outils de productivité (cadran 3). C’est le champ de la transformation opérationnelle.
• L’agilité, qui doit s’entendre au sens le plus large possible : agilité managériale (management 3.0, management libérateur…), agilité produit (product-design, jeux d’innovation, management visuel), agilité des projets (Scrum, Kanban). C’est le champ de la transformation culturelle, qui se concrétise chez Astrakhan par Insight, notre Institut de formation au Management Agile.
• La Conduite du Changement, qui va accompagner la mise en place des nouveaux processus et de la nouvelle culture, et qui va suivre les principes du Lean Change Management.
Les cadrans 2 et 3 apportent les réponses technologiques, les outils de la Digital Workplace :
• Le cadran 2 est celui de la Collaboration, du renforcement de l’expérience Employé par les nouvelles façons de travailler et les outils du Collaborative Computing. On y trouve des outils consacrés à la Communication (Prysm, Bluescape et tout ce qui est cité ici), les Suites Bureautiques, les Plates-Formes Collaboratives (au sujet desquelles nous publierons prochainement un livre blanc) et toute la gamme des solutions de Réalité Étendue (XR).
• Le cadran 3 est celui de la Productivité de l’utilisateur, dans un inventaire qui peut paraît un peu hétérogène, entre Assistants Virtuels et Chatbots, les Moteurs de Recherche Cognitifs (comme ceux de l’éditeur Sinequa), mais qui, en réalité, suit l’application de l’Intelligence Artificielle et du Machine Learning dans l’environnement de travail.
Enfin, le dernier volet est celui de l’Environnement de travail. Là aussi les solutions couvrent un vaste spectre, dont on retiendra ce qui nous semble être les trois majeurs :
• L’Activity-Based Workspace, ou personnalisation dynamique de l’espace de travail en fonction du contexte, sujet qui en englobe d’autres, tels que la géolocalisation dans l’espace de travail,
• L’augmentation de l’espace de travail, que la construction de salles de travail digitales (Digital Labs) dont sont friandes les entreprises et qui justifient elles aussi de cas d’usage dans l’application de la réalité augmentée ou mixte (comment optimiser le précieux mètre carré),
• La dématérialisation de l’espace de travail, sujet auquel on peut autant rattacher le télé-travail que l’utilisation de la réalité virtuelle pour dématérialiser une réunion en plusieurs endroits de la planète.
On constatera au passage que l’utilisation des réalités étendues a de beaux jours devant elle dans un contexte professionnel.
S’il y a un ordre dans lequel la transformation doit s’opérer, nous recommandons bien évidemment de débuter par les facteurs culturels et humains, les mieux à même de donner du sens, voire une âme, aux outils et à l’environnement de travail qu’on envisage d’utiliser.
On le comprend, les Digital Workplaces reposent sur une savante combinaison d’humain, de technologie, d’espaces physiques et virtuels, que chaque entreprise peut définir, inventer, redéfinir et réinventer, et dont les départements Ressources Humaines ne pourront bientôt plus se passer.