Astrakhan était présent au Symposium Gartner de Barcelone du 3 au 7 novembre en tant qu’auditeur. Pendant une petite semaine, nous nous sommes frottés aux idées et enjeux du moment, par lesquelles les décideurs de l’IT et du Digital doivent être en mesure de préparer leur année 2020 le plus efficacement possible.
La thématique phare de l’année qui s’annonce, c’est « Winning in the turns » : gagner dans les virages. Allégorie qui exprime cette capacité à ne pas perdre de vitesse (et pas trop d’adhérence) lorsqu’on pivote, au risque de se laisser dépasser. Et le constat de Gartner, c’est que les virages, les entreprises les enchaînent les uns après les autres. Finies depuis longtemps les trajectoires linéaires, oubliés les cycles à 3 ans, encore moins à 5 : les décideurs IT passent leur temps à réagir sous le poids de la concurrence et de l’innovation. « Et en même temps », tout en étant encore tenu d’anticiper : on ne peut pas être que dans la réaction et le pilotage à vue.
Des paradoxes dont l’économie digitale n’est pas avare, qui se multiplient et qui obligent les entreprises à s’organiser de manière responsable pour trouver leur place dans la société de demain.
Comment ?
D’abord par cette notion de « Techquilibrium » (Gartner assure un packaging un peu original de ses concepts cette année). Qu’est-ce donc ? Ni plus ni moins que l’équilibre que chaque entreprise doit trouver autour du Digital et de ses technologies. On est moins dans la crainte de la disruption que dans le risque d’adopter les technologies sans réfléchir. Ce que Massimo Pezzini, dans sa conférence sur les plates-formes d’intégration, pointera du doigt en ces termes : « Arrêtez de me demander quelles solutions d’intégration choisir. Il y a tant d’autres questions à déblayer avant. ».
Une course aux armements indispensable pour ne pas se laisser dépasser, mais à quel prix ? Se retrouver à employer des technologies contre leur nature ? Laisser s’empiler dans les armoires des produits dont on n’aura finalement pas besoin ? Il faut réguler. Qualifier les besoins et les usages. Comment ?
En définissant des stratégies ! Eh oui, cette année est celle du grand retour de la stratégie, de la maîtrise : on ne se laisse plus dépasser, on organise. La techno pour la techno ? No way, c’est fini ce temps-là. En attendant la deuxième vague, on va faire des plans et on n’a plus peur de le dire. Par exemple, on ne laisse plus les API proliférer : on les gouverne et on les intègre au reste du système d’information, avec des plates-formes d’intégration hybrides qu’on sait connecter au reste des actifs d’information.
Sans courir le risque de passer à côté des nouvelles technologies. On comprend en effet, au fur et à mesure que les journées de conférence s’égrènent, qu’on peut maintenant canaliser la pression technologique. Pour la grande majorité des innovations technologiques qui vont impacter notre travail, notre quotidien, nos vies, la peinture n’est pas tout à fait sèche.
La multi-expérience (notamment la réalité mixte) dans l’environnement de travail ? C’est pour 2025, 2023 au mieux. L’hyper-automation, via le Robotic Process Automation. Il reste encore du chemin. La sécurité de l’Intelligence Artificielle, la Blockchain… oui, ça vient mais il y a tant à faire pour stabiliser ce qui doit l’être. Nombreuses sont les prédictions à converger vers 2023 comme étant l’année d’une certaine maturité. Cela n’empêche surtout pas d’étudier le marché, les solutions, voire de les prototyper, pour améliorer la compréhension, les usages, bâtir plans et stratégie, à l’aide notamment d’entités internes et autres Digital Labs, qui valideront les opportunités pour les intégrer au plan. Selon un flux désormais continu, assimilable à la gestion d’un portefeuille d’innovations digitales.
En parallèle, on profitera de ce répit relatif pour transformer en profondeur la culture de l’entreprise et l’amener au niveau des exigences de l’économie digitale, afin que le mode de pensée, tout comme les technologies, deviennent familiers au plus grand nombre. C’est finalement à l’entreprise qu’incombera la responsabilité d’intégrer l’humain, plutôt que de l’abandonner sur le bord de la route.
On comprend immédiatement les impacts phénoménaux en termes de formation et de coaching. « Lifelong Learning » (apprendre toute sa vie), « Continuous Learning » (apprendre en continu) étaient sur toutes les lèvres pendant le congrès. L’apprentissage sera intégré à notre quotidien de travail. C’est ce type de programme qu’Astrakhan met déjà en place avec Digital Leadership.
C’est une formidable opportunité d’opérer enfin correctement cette transformation que les organisations appellent de leurs vœux :
• Pérenniser les processus d’innovation et réussir sa mue en tant qu’organisation orientée produit,
• Comprendre l’impact de la Data, de l’Intelligence Artificielle et de la Blockchain sous tous leurs aspects, y compris éthiques et sociétaux,
• Construire une vraie Digital Workplace, qui fait une place à la multi-expérience, l’accessibilité, améliore la qualité de vie et démontre le rôle positif joué par l’entreprise dans la société,
• Travailler sur les postures managériales, les dynamiques d’équipe, la collaboration, l’agilité des processus et l’état d’esprit, donc, en bref, changer enfin la culture en direction des changements attendus.
Nouvelle décennie, nouveau cycle donc. Nous sommes à peine en train de digérer la première vague du digital qu’une deuxième s’annonce, d’ici deux à trois ans, tout aussi « transformational », alors autant se préparer via un programme global de conduite du changement. Il ne s’agit pas tant de gagner dans les virages que d’anticiper pour prendre n’importe lequel. Faire de chaque difficulté une opportunité est déjà un impact du Digital sur nos vies. Et ce travail, Astrakhan est là pour vous aider à le réussir.